Invité dans l’émission Parlement hebdo sur LCP
Sur les élections 2022: bien entendu, je souhaite qu’Emmanuel Macron soit candidat mais pour le moment il reste président et le travail n’est pas fini. Nous avons un peu plus de deux mois pour présenter notre bilan et faire des propositions concrètes aux Français #avecvous
Sur un territoire rural comme la Creuse, l’extrême droite est assez implantée avec un Eric Zemmour qui flatte ses partisans avec la nostalgie d’un monde rural qui n’a jamais existé. Le problème est que tous les partis politiques traditionnels n’ont tiré aucune leçon de 2017.
Interdiction du port du voile dans le sport: le voile fait partie du prosélytisme religieux parce qu’il est instrumentalisé par les islamistes qui promeuvent l’islam politique. C’est un débat intéressant mais je regrette la récupération politique par la droite. D’un point de vue personnel, je suis très attaché à la laïcité, chacun est libre de croire ou de ne pas croire.
Je n’ai aucun problème avec les femmes qui portent le voile dans un espace public, c’est leur libre arbitre, contrairement aux petites filles.
Lors des travaux sur loi séparatisme, j’avais proposé avec ma collègue Aurore Bergé un amendement pour interdire le port du voile des petites filles. Le voile reste un symbole de soumission de la femme par rapport à l’homme. Cette loi a toujours eu un objectif très clair: lutter contre l’islamisme et c’est ce que nous avons fait notamment en imposant aux fédérations sportives de s’engager sur le respect des valeurs de la République en signant une charte.
Le prosélytisme n’a rien à faire dans les compétitions sportives, la preuve avec la charte olympique qui l’interdit dans l’enceinte des compétitions sportives olympiques. Surtout quand on pense que des femmes du monde entier se battent pour leur liberté !
Rapport de la Cour des comptes: le “quoi qu’il en coûte” a été nécessaire et c’est grâce à ça si aujourd’hui nous avons la plus forte croissance de la zone euro, un taux de chômage bas, etc. Le gouvernement s’est engagé pour un retour du déficit public inférieur à 3 % du PIB en 2027. Par ailleurs nous avons pris des mesures conjoncturelles comme le Plan France Relance que nous ne devront plus supporter par la suite. Nous avons investi pour l’avenir, en particulier avec le Plan France 2030, pour que la reprise soit durable, mais nous devrons faire une réforme des retraites.
Plus la reprise est forte et plus on a la chance d’équilibrer nos budgets. Tous ces investissements (pour les entreprises et dans les secteurs porteurs) s’inscrivent dans la transformation de notre pays. La baisse des impôts est une mesure qui se poursuivra.
Eric Woerth a fait le choix d’être fidèle à ses convictions et non à son parti pour soutenir Emmanuel Macron. Le fait qu’un député de l’opposition prenne la présidence de la Cour des comptes est une tradition, la Constitution ne l’oblige pas. Ces jeux politiciens sont ridicules quand on sait que la session parlementaire se termine la semaine prochaine. Eric Woerth a été cohérent dans ses choix et a été totalement impartial lors de la publication du rapport en le critiquant et en relevant aussi les bons résultats.